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Je sais un artichaut plus beau qu’un porte-bouteille

René Moreu

EAN13 : 9782916071305

Format : 21x17cm

mars 2008

25 euros

 

Cet ouvrage comme un récit inscrit dans

la lumière d'un univers noir et blanc

Au coeur d'une improvisation enrichie

de mémoire

L'image s'efface les toute la place

au dessin

 

Le trait survient d'un lieu

mystérieux s'empare de la

surface en toute liberté

L'aventure n'est pas la victoire

assurée

 

La craie dépose son sillon de plâtre

donne au noir toujours plus de noir

Cette forme de livre exige des rapports

de voisinage précis

tailles     formes     lumière

une subtile composition

au service d'un climat unique

d'émotions prolongées

 

L'ordre des pages crée un rythme

une musique

des couleurs

une lecture

Critiques

Ce beau livre d’artiste s’ouvre sur une présentation du travail de René Moreu : La vanité des bavardages fluides des sources et torrents qui coulent et courent sans soucis faisant briller le dos des truites, les fonds de sable et de cailloux, eaux vives qui captent la lumière et retiennent dans les filets du désir, les libellules expertes, les zigzags des traits de passages en flèches, l’œuvre comme l’œuvre au noir, comme le grand œuvre, comme l’or rêvé de l’alchimie, préside et règne sur toutes les concordances, sur les rapports essentiels et subtils des pierres, des plantes et des animaux. On est ici dans l’interrègne absolu, dans le mystère sans cesse approché et révélé.

S’en suit des reproductions superbes des œuvres de Moreu réalisées par la photographe Manuela Böhme. Les clichés sont entrecoupés par des textes de René Moreu qui fonctionnent comme de vrais petits poèmes : 

 

Au début était l’émotion
En chemin j’ai tout perdu des théories
des choses qu’on m’avait dites
Mes poches étaient trouées
Je retournai au tout début
case départ

quand je ne savais pas encore parler

 

Ou encore :

 

Aux premières gouttes de pluie
vient de la terre une chaleur douce
qui fait frémir les roses rouges
d’un velours rouge profond
nommées DANSES DE FEU

 

Quand la pluie parvient
trace sur le sol

 

un lacis de rubans miroitants

 

La beauté esthétique de l’ouvrage concourt à la magie qui s’opère pendant la lecture. On reste fasciné par ce qui nous est donné à regarder. Alors, on se refuse à fermer le livre, on revient en arrière pour reprendre le voyage, puis on recommence…

 

Gilbert Desmée (22/07/08)

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